Projet Médéàs-S. Atelier théâtral avec Lina Prosa, dramaturge de l'exil

Par admin fermat, publié le lundi 30 septembre 2024 17:08 - Mis à jour le lundi 30 septembre 2024 17:08
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Rencontre entre les élèves et Lina PROSA, auteur et metteur en scène italienne. Lundi 4 décembre de 10h à 12h, en salle Jean-Pierre Vernant.

En partenariat avec Madame Margherita Orsino, professeure des universités (Toulouse-Jean Jaurès), Monsieur Michel Saüquère, professeur de langue et littérature italiennes en section EsaBac,  les professeurs de lettres classiques, Mesdames Angé et Vieilleribière, organisent une rencontre entre leurs élèves et Lina Prosa, auteure et metteure en scène italienne.

Avec son équipe composée de Anna Barbera (aide à la mise en scène) et de deux comédiennes (Céline Samie et Simone Audemars), elle sera en résidence de 7 jours à « la Fabrique » (université Jean Jaurès) du 28 novembre au 6 décembre pour la réécriture et les répétitions de la mise en scène de la pièce Médéas-S.

            Avant la représentation gratuite du 6 décembre à 18h30 sur la scène de la Fabrique, Lina Prosa et son équipe offriront le lundi 4 décembre de 10h à 12 une « leçon de théâtre » pendant laquelle la metteure en scène expliquera ce qui se passe sur le plateau, l’actualité du mythe, son écriture dramaturgique, ses choix scéniques.

Sur le plan pédagogique, la réécriture des mythes antiques par Lina Prosa présente de nombreuses perspectives de travail, certaines classiques − par exemple « lien passé-présent », « actualité des thématiques antiques », « mythes et territoire théâtral », d’autres plus originales, comme « mythes et migrations », « mythe et genre », « mythe et web », « mythes et discours politique », « mythe et guerre ». Le mythe chez Lina Prosa assume trois fonctions principales : l’ouverture de l’espace mémoriel, la permanence d’une condition féminine dévalorisée, l’exploration du corps comme limite et utopie.

 L’artiste interroge notre présent : l’exil, la tyrannie, la quête de liberté, la condition subalterne, notamment féminine, la guerre. Elle donne voix à une Médéàs multiple, une “outre” Médée née de ses différentes figures - Médée Colchis, Médée Cypris, -Médée-Médèe. Médéàs-S fait émerger une figure non plus seulement de l’absence, de la perte, du deuil, mais de l’humanité irréductible face à l’inhumain : qui est fou, le monde ou Médée ?

 

La nouvelle création de Lina Prosa, traduite en français par Jean-Paul Manganaro, est l’aboutissement d’un parcours qui culmine par la résidence de l’auteure et des comédiennes à UT2J, en dialogue avec les étudiant·es via des ateliers et des rencontres. L. Prosa dit avoir souhaité revenir sur ce personnage, dans l’urgence de la tragédie actuelle: la guerre en Ukraine, la mort des migrants en Méditerranée, l’exil de celles et ceux qui survivent au voyage de migration. Elle donne voix à une Médéàs-S multiple, une outre Médée, née de ses différentes figures : Médée-Colchide, Médée-Cypris et Médéàs l’exilée. La multiplication des moi-Médée est d’ordre biographique et n'a pas un caractère psychanalytique. C’est une histoire spécifiquement féminine qui décline les trois moments d’une expérience humaine comme les flèches d'une même blessure : celle de l’origine, celle de l’amour, celle de l’exil. La reine trahie et déchue, la meurtrière de ses enfants pour les soustraire à la cruauté d’un monde auquel elle ne saurait les soumettre, est la figure même de l’étrangère éternelle. En revenant sur sa propre tragédie, Médéàs nous parle des nôtres.

L’actualisation du mythe fait émerger une figure non plus seulement de l’absence, de la perte, du deuil, mais de l’humanité irréductible face à l’inhumain : qui est fou, le monde ou Médée ?

Cet acte unique, construit sur un duo classique, mets en scène deux femmes, incarnées par deux comédiennes familières du théâtre de Lina Prosa : Céline Samie, Médéàs, et Simone Audermars, la Nourrice.

Seule et dernière présence dans la vie de Médée avant son départ en exil, la Nourrice est le stimulus de la parole, la nécessité d'agir et de parler avant le silence final.  Pour Médéàs, au seuil de sa vie, qui ne peut plus accueillir en elle des sentiments d'amour, de protection, elle qui s'est privée de ses enfants, la Nourrice est la vigilance maternelle extrême. La Nourrice rappelle la mémoire de la civilisation méditerranéenne, la communauté qui met sur la table du deuil la nourriture qui « console » et restaure la perte, l'absence de la personne qui n'est plus là. La Nourrice est donc la mère-même du théâtre qui intervient au seuil de la catastrophe pour nourrir ceux qui n'en sont plus capables. Une présence « nourrissante » qui permet à la recherche théâtrale du projet de rester en contact permanent avec les racines de l'existence.

Lina Prosa :

Lina Prosa vit à Palerme où elle dirige l’espace de recherche théâtrale « MigraTeatro », dans le cadre du Progetto Amazzone (Mythe - Science - Théâtre), créé avec Anna Barbera. Artiste engagée, son écriture en mouvement traverse les zones d’ombre de la contemporanéité à la recherche d’une poésie de la condition humaine qui dépasse les frontières et les homogénéisations culturelles. Lauréate du Prix de la « Critique théâtrale italienne pour la Dramaturgie 2015 », elle est la première auteure italienne contemporaine dont un texte («Trilogie du Naufrage» : Lampedusa Beach, Lampedusa Snow et Lampedusa Way) est entré au répertoire de la Comédie française. Ses pièces ont reçu de nombreux prix internationaux et sont traduites en français, anglais, allemand, catalan, croate, russe, breton, hongrois, slovène. Publiée en France chez les Solitaires Intempestifs, son œuvre dramatique et théorique fait très souvent référence à des figures mythiques actualisées : Diptyque de la dispersion tragique. Jocaste- Œdipe, Cassandre on The Road, Les Troyennes, Électre-Oreste, Ulysse arctique, Médéàs entre autres. Plusieurs thèses de doctorat, en cours, lui sont consacrées.

Simone Audemars :

Diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Lausanne en 1985, elle se tourne principalement vers la mise en scène, avec la Compagnie de l’Organon, de Lausanne, remplacée par L’Askéné en 2015. De 2011 à 2020, elle dirige la Cie FOR et le théâtre Le Châtelard à Ferney-Voltaire, jusqu’à sa fermeture en 2017. Depuis 2018 elle a établi un partenariat avec Lina Prosa, avec qui elle collabore de manière régulière sur de nombreux projets tant en Sicile qu’en et met en scène entre autres : La Mer dans la Gorge, Formula 1, Supplice per Bianco Tormento, Lampedusa Snow. En 2021, elle crée à Lausanne La Fondation leLabō, pour l’exploration et à la transmission de textes, principalement théâtraux et poétiques.

Céline Samie :

Pensionnaire de la Comédie Française  en 1991, elle est nommée sociétaire en 2004. Elle quitte la Maison en 2016. Durant ces 25 ans, elle a côtoyé de grands metteurs en scène étrangers (comme Dario Fo, Alfredo Arias, Bob Wilson, Anatoli Vassiliev, Alexander Lang, Andres Lima, Mathias Langhoff, Jorge Lavelli, Andrei Servan, Lukas Hemleb, Lina Prosa...) et français (comme Jacques Lassalle, Alain Françon, Jérôme Deschamps, Christian Schiaretti, Anne Delbee, Rocher Planchon ...).  Elle a tourné également à la télévision et au cinéma, avec James Ivory, Claire Denis, Jacques Audiard, Pascal Thomas, Patrice Leconte, Stephan Guérin- Tillié, entre autres.

Sont concernés par cet atelier les élèves :

  • de la section EsaBac (Secondes 205-207, Premières 105-107 et Terminales 305-307),
  • de grec (Terminale)
  • de latin : Première (6 en 101, 7 en 104, 5 en 107) et Seconde (32 en 201-202-205-206)

 

Reportage sur ARTE. Médée, l’amour assassin. Série "Les grands mythes" :

 

Il mito di Medea : 

 

Medea è una delle figure mitiche più note e presenti nell’immaginario e nelle testimonianze antiche: prigioniera della propria passione d’amore e vittima, al tempo stesso, del pregiudizio di chi la considera maga e straniera, Medea si macchia del crimine più orrendo che una madre può compiere, l’uccisione dei propri figli, divenendo il simbolo estremo di una femminilità negata.

MEDEA E GIASONE: UNA STORIA D’AMORE, DI POTERE E DI DELITTI

Medea è figlia di Eeta – a sua volta figlio del Sole e re della Colchide, una regione agli estremi confini del mondo greco, sul Mar Nero – e di Ecate, la dea dell’Oltretomba e delle notti di luna piena. Tali legami con il Sole e con gli Inferi fanno di Medea una figura particolare, dotata di straordinari poteri magici. Nelle stanze segrete del suo palazzo reale la giovane Medea custodisce filtri e pozioni di ogni tipo.

 

Le sue vicende sono legate indissolubilmente all’avventura di un eroe greco, Giasone. Partito dalla Tessaglia per conquistare il vello d’oro, un simbolo di potere e di ricchezza, custodito proprio nella regione su cui regna Eeta, Giasone è obbligato a compiere questa difficile impresa dallo zio Pelia, che ha usurpato il trono di Esone, suo fratello e padre di Giasone.

Giasone chiama a raccolta i migliori eroi della Grecia, costruisce la nave Argo (Argonauti) e parte per la spedizione. Dopo aver superato diverse avventure, arriva finalmente in Colchide ma Eeta intende consegnargli il vello d’oro solo se l’eroe supererà una durissima prova: aggiogare dei buoi che spirano fiamme, arare con essi un immenso campo seminando denti di drago e uccidere i guerrieri nati da quei denti. Giasone è disperato ma Medea, che si è innamorata a prima vista dell’eroe, decide di aiutarlo. Tra l’onore, che salvaguarderebbe restando fedele al padre, e la passione che nutre per l’uomo venuto da lontano sceglie quest’ultima, donando a Giasone filtri magici che lo rendono invincibile. Eeta è furioso e non vuole concedere il vello d’oro a Giasone. Medea, però, addormenta il drago che lo custodisce e se ne impossessa. A questo punto decide di fuggire in Grecia con Giasone: seguirà il suo impulso d’amore lasciando patria e famiglia.

Inizia così una serie di episodi tragici che vedono Medea protagonista tanto disperata quanto feroce. Il fratello Apsirto, mandato da Eeta a inseguire i fuggiaschi, viene attirato in un tranello e ucciso dai due. Giunta finalmente in Tessaglia, Medea vorrebbe aiutare Giasone a conquistare il potere, e convince le figlie di Pelia a fare a pezzi il proprio padre per poi bollirlo in un calderone magico, allo scopo di ringiovanirlo. È un altro inganno: ma l’orribile fine di Pelia convince Acasto, suo figlio, a cacciare dal paese Giasone e Medea, che si recano nella città di Corinto, in esilio.

Qui i due hanno dei figli e conducono una vita serena, fino al giorno in cui il re Creonte propone a Giasone di sposare sua figlia ed ereditare così il trono.

LA MEDEA DI EURIPIDE E DI SENECA

L’ultima parte del mito di Medea costituisce la trama di due delle più note opere teatrali antiche, ancora oggi tra le più rappresentate: la Medea di Euripide e quella dello scrittore e filosofo latino Lucio Anneo Seneca.

Giasone accetta in sposa la figlia di Creonte, e Medea non può opporsi alla decisione.

In un attimo Medea vede crollare tutto ciò che faticosamente e dolorosamente aveva costruito; vede trasformarsi in odio fatale l’infuocata passione che nutriva per Giasone. Creonte, preoccupato per la possibile vendetta della donna, le ordina di lasciare immediatamente la città. Medea però riesce a ottenere un giorno di tempo. È il giorno in cui darà sfogo al suo odio. Innanzitutto invia alla promessa sposa un dono nefasto: un velo bellissimo che però, indossato, avvolge la giovane in un fuoco mortale. Creonte pure muore nel tentativo di salvare la figlia, ma a Medea tutto ciò non basta. Deve compiere una vendetta inesorabile, inaudita, troncando l’ultimo legame con l’uomo che l’ha tradita: dopo averli abbracciati per l’ultima volta, uccide i figli e fugge nel cielo sul cocchio del Sole. Nelle due opere che mettono in scena queste ultime vicende di Medea emergono innumerevoli temi e spunti di riflessione. In particolare: il rapporto fra i sessi, il contrasto fra amore e convenienza, i pregiudizi sugli stranieri, nella Medea di Euripide; il mondo ingannevole della magia e il baratro fatale in cui l’uomo è condotto dall’odio, nell’opera di Seneca.

https://www.treccani.it/enciclopedia/medea_%28Enciclopedia-dei-ragazzi%29/

 

Opera lirica "Medea" di Luigi Cherubini 

En 1953 à Florence, la Callas ressuscite la Médée de Luigi Cherubini (1760-1842) endormie dans des archives oubliées après une apparition fugace à la Scala en 1909. 

La trama

L’azione si svolge a Corinto.

Atto I

La scena si svolge a Corinto, nel palazzo del Re Creonte. Glauce sta terminando, aiutata da due ancelle, i preparativi per il suo matrimonio con Giasone. Questi ha ripudiato Medea, potente maga e sua vecchia consorte. Lei a suo tempo l’aiutò nell’impresa di rubare il Vello d’oro, tradendo così la sua stessa famiglia, e dalla loro unione nacquero due figli. Medea riesce ad entrare nel palazzo di Creonte e lì incontra Giasone, al quale chiede il ritorno in seno alla famiglia. Visto però il suo rifiuto lei lo maledice e giura vendetta.

Atto II

La scena si svolge all’interno del palazzo del Re. Medea vuole vendicarsi nonostante la sua ancella Neris cerchi di convincerla a lasciare Corinto. Anche Creonte ordina a Medea di abbandonare immediatamente la città ma lei implorando ottiene ancora un giorno da passare con i suoi figli. Incontra ancora Giasone e insieme rievocano i felici momenti del loro amore. Infine Medea ordina all’ancella di recare in dono a Glauce il manto e il diadema che ella ebbe da Apollo.

Atto III

La scena si svolge tra il palazzo e il tempio. Neris accompagna i due figli al cospetto della loro madre Medea. Dal tempio giungono voci e lamenti: Creonte e Glauce sono morti perché i doni di Medea erano avvelenati. La folla furente si scaglia contro Medea, ma questa, con Neris e i due figli, si rifugia nel tempio. Giasone accorre per arrestarla, ma Neris esce sconvolta dicendo che Medea ha assassinato i loro figli nel tempio. Indi appare Medea, con ancora in mano il pugnale insanguinato e dice a Giasone di aver compiuto la sua giusta vendetta. Sconvolto dal dolore egli muore e Medea rientra nel tempio, mentre questo sta andando in fiamme.

Maria Callas dans Médée de Luigi Cherubini au théâtre de la Scala de Milan en 1962 :

 

Act II Finale - Maria Callas . Mise en scène de Luigi Serafin. Milan, Théâtre de la Scala, 1957

Interviste a Maria Callas e Pier Paolo Pasolini su "Medea" (1969)


 

Film « Medea » di Euripide. Versione italiana. Rai 2


 

Estratti dal Film « Medea » di Pier Paolo Pasolini (1969)

 

 

 

 

 

 

 

Recensione del film Medea di Pier Paolo PASOLINI (1969) :

 

 

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