Prépa pour elles

Retour sur la soirée "Prépa pour elles"

Par admin fermat, publié le samedi 28 janvier 2023 15:46 - Mis à jour le samedi 28 janvier 2023 15:46
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Le mercredi 20 novembre dernier...

          

                                                                                                                                                                     Zoé Ghiron, notre ancienne élève                                                                             

   

 

 

Un rendez-vous devenu maintenant traditionnel en PCSI/MPSI au lycée Fermat : la soirée de rentrée de prépa pour elles.

 

Toutes les élèves de première année étaient conviées à cette soirée. Des élèves de seconde année étaient également présentes, montrant l’importance qu’avait eu, pour elles, le même rendez-vous l’année précédente.

 

C’est Estelle Provost qui a commencé la soirée en soulignant un fait statistique. A tous les niveaux : collège, lycée, prépas, puis encore en école, dans les métiers… l’autocensure - mais aussi une censure plus insidieuse, qui ne dit pas son nom - des filles/femmes pour les études puis les métiers scientifique est réel. Ainsi, même si les jeunes filles présentes ont raison de penser que jusqu’à maintenant, par leur choix, elles ont été peu soumises à ces phénomènes, elles ne peuvent être assurées que cela ne se produira pas au moment du choix de la classe de seconde année, de l’inscription aux concours… Le ton de la soirée était donné par cette parole introductive ! 

 

Le premier moment de la soirée consistait en une interview de Katy Barasc, professeure de philosophie et spécialiste des questions de genre, par Blandine Durand. En soulignant quelques exemples de la vie quotidienne des étudiantes (prise de parole en classe, légitimité qu’on se donne…), les théories du genre soulignent comment peu de choses n’est vraiment naturel, et qu’a contrario beaucoup de ces différences femmes/hommes sont construites culturellement. La bonne nouvelle : il est donc possible de faire évoluer ces différences construites pour plus de justice…

 

La seconde intervention était un témoignage d’une femme ingénieure : Elodie Galko. A 41 ans, cette polytechnicienne, mère de deux enfants, nous a présenté sa très riche carrière professionnelle. Elle commence par une thèse en économie environnementale puis plusieurs années dans le cabinet de B. Lemaire à l’agriculture. En 2013, virage à 180° : elle travaille cinq années dans le groupe Bouygues, dans un univers très masculin. Depuis quelques années elle est dans le groupe Duval, une entreprise beaucoup plus familiale et également plus mixte. Elle s’y plait beaucoup. Elodie souligne comme l’ambition familiale pour elle est devenue au fur et à mesure de sa vie professionnelle sa propre réussite, selon ses propres choix. Puis elle termine son intervention par trois messages pour les jeunes filles présentes. 

  • Soyez fières d’être ici. A l’X, les Toulousains, on les entendait bien ! Votre parcours doit vous rendre fière.
  • N’ayez pas peur de vous tromper. La vie est longue, ce n’est pas parce qu’on est quelque part qu’on est bloqué. On peut s se réorienter. N’acceptez pas de vous ennuyer. Changez si besoin.
  • Choisissez votre manager. Les gens autour de vous doivent vous faire grandir, évoluer… Faire en sorte que vous soyez meilleur demain. Cela ne veut pas dire que de changer les personnes. Il faut aussi les faire évoluer. Il faut oser !

 

La dernière intervention est celle d’une ancienne élève : Zoé Ghiron. Tout juste diplômée de l’école polytechnique, Zoé partage avec les filles présentes ses expériences en CPGE puis en école, mais également ses ambitions en voie de réalisation : travailler pour la recherche spatiale. Aujourd’hui, elle commence son travail chez Airbus Defence & Space.

Dans son intervention, Zoé glisse l’importance de la discrimination positive actuelle en faveur des filles ingénieures, cela est normal, il faut en avoir conscience et ne pas avoir honte d’en bénéficier.

 

La soirée s’est poursuivie de façon plus informelle par des échanges entre les intervenantes et des étudiantes : les interrogations ont été multiples, portant autant sur la scolarité en elle-même que sur la façon de construire un projet permettant d’orienter son choix d’études montrant que cette soirée répond aussi, au-delà de la problématique dont elle est porteuse, à un réel besoin d’accompagnement dans la projection vers ce qui se passe après la classe préparatoire.  

 

 

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