Nuit du droit
Comme l’an dernier, les élèves d’enseignement de spécialité 1re HGGSP ont participé à la « Nuit du droit » qui s’est tenue le jeudi 2 octobre 2025 à l’Université Toulouse Capitole.
De nombreux évènements ont été organisés par l’Ecole de droit, dont la participation des lycéens à une conférence sur le thème de la soumission chimique. Rappelons que la soumission chimique "désigne l'administration d'une substance psychoactive à une personne, sans qu'elle en ait connaissance ou sous la contrainte, dans le but de commettre un délit ou un crime, comme un vol, une agression sexuelle, un viol…"
Chaque classe a proposé une prestation libre de deux minutes, seul ou groupe, en lien avec le thème de la conférence. Nos remerciements au Doyen Matthieu Poumarède pour son invitation, à Mme Elisa Wolf pour l’organisation de cet événement, à Maître Monnier Saillol et au Dr Leila Chaouachi pour la clarté de leurs interventions.
Enfin, félicitations à notre élève Safaa Bey (105) pour la qualité de sa prestation (cf.vidéo), dont voici le texte :
"La soumission chimique, c’est un terme qui fait peur n’est-ce pas ? Mais sait-on exactement ce que c’est […] ? C’est l’utilisation de substances telles que des drogues, de l’alcool ou des médicaments afin d’abuser ou de manipuler quelqu’un à son insu. En France en 2022, près de 2000 plaintes ont été recensées par le centre d’addictovigilance de Paris contre près de 700 en 2021. Mais en quoi la soumission chimique remet-elle en cause la sécurité et la liberté individuelle dans les espaces de sociabilité ?
La soumission chimique est une menace difficile à détecter, en effet les substances utilisées sont souvent incolores, sans odeurs et sans goût les rendant imperceptibles par les humains. Elle contribue à créer un climat d’insécurité dans les lieux festifs mais pas que ; Gisèle Pélicot, une femme dont l’histoire nous a bouleversés, une femme qui a été droguée puis violée par son mari et d’autres hommes pendants 10 années chez elle. Une femme dont la vie a été volée au sein de son propre domicile. Mais encore en juin 2025, à l’approche de la fête de la musique, des appels à la piqûre ont été lancés sur les réseaux sociaux par des jeunes hommes principalement visant les femmes présentes en cette soirée festive. Face à cette menace les femmes ont été poussées à opter pour des habits épais afin d’éviter de se faire droguer puis violer, ou encore à créer des codes pour reconnaître une autre fille se sentant menacée par un homme. De plus la soumission chimique prive la personne de son libre arbitre et par conséquent de son consentement. Elle transforme ainsi les lieux de festivités et de sociabilités en des lieux de méfiances et de craintes.
Face à cette menace la solidarité et la prévention sont nos meilleures armes, mais rappelons-le : un seul verre de drogue, une seule soirée de voler et c’est une vie qui peut être brisée. Sortir sans peur est un droit, mais le défendre est un devoir."